WordPress + PWA, tandem gagnant d’une application citoyenne

Nouvel exemple de la flexibilité de WordPress et des PWA avec la création d’une solution de participation citoyenne pour une commune voisine. Du bénéfice client à l’expérience utilisateur, revenons sur les clés et la genèse d’un outil novateur.

WPWA, sigle d’une alliance technologique

Nous aurions pu utiliser le terme “acronyme”, mais nous sommes pointilleux et un acronyme est un sigle qui a la particularité de se prononcer comme un mot ordinaire. Or, ce n’est pas le cas ici. WPWA n’a rien d’un mot, ni même d’autre chose. Bref, refermons la parenthèse Larousse pour entrer dans le vif du sujet. 

Nous le répétons souvent, chez CAD nous aimons WordPress et les PWA (Progressive Web Apps). Les deux technologies cohabitent très bien ensemble et sont extrêmement complémentaires. WordPress gère l’architecture et la gestion des contenus, offre aux éditeurs du site un outil d’administration simple et intuitif, et permet de greffer sans réelle limite (si ce n’est notre imagination et des contraintes budgétaires parfois aussi…) des fonctionnalités diverses. La surcouche PWA transforme le site en application web, améliore le confort d’utilisation et optimise l’accessibilité ainsi que la visibilité de l’outil. Cela nous donne une équation basique, sans véritable inconnue :

WP (WordPress) + PWA (Progressive Web Apps) = WPWA

Un sigle donc, ou plutôt un nom de code, qui pourrait se traduire en français par la formule suivante : le meilleur outil CMS du marché converti en application web universelle. Belle promesse sur le papier, qui n’a plus rien d’une promesse puisque les preuves sont formelles.

WP à gauche. PWA à droite. Fusion !!

Une alternative et des intérêts

Une solution web hybride comme celle-ci répond parfaitement à de nombreuses problématiques clients. WordPress est avant tout un moteur de gestion de contenu, donc l’outil WPWA est idéalement adapté et conçu pour des plateformes éditoriales : webzine, blog, extranet. Pour les grands médias, le bénéfice est aisément perceptible, la technologie est au service des contenus diffusés, articles, vidéos, podcasts, mais aussi des lecteurs. Si de nombreux acteurs incontournables comme lequipe.fr, 20minutes, le Courrier international et tant d’autres, ont mis en place une PWA, il y a bien une raison. L’utilisateur peut consulter le site média comme avant, depuis son navigateur, mais en allant plus loin et en 2 clics, il peut également l’installer en web app sur son téléphone, sa tablette et même son ordinateur (compatible PC et Mac) pour y accéder plus rapidement.

Mais outre ces sites propulsant du contenu, la PWA s’attaque aussi à un autre besoin : celui des services web. Plus besoin de développer une application iOS et Android, coûteuse en temps et en argent et verrouillée par Google et Apple.

Si l’expérience utilisateur n’est pas dégradée pour le même service, pourquoi se priver d’une solution universelle, disponible sur chaque environnement et sur chaque support ?

Un lecteur qui se demande pourquoi.

Oui, c’est vrai, pourquoi ? Et surtout, pourquoi pas ? Se diriger vers une techno novatrice peut effrayer, mais les risques sont quasiment nuls et le bénéfice à portée de main.

Le projet pilote

Venons-en à des faits concrets. Nous avons été sollicités par la ville de Roncq, commune de la métropole lilloise, voisine de la nôtre. Leur application mobile de signalement de problèmes urbains ne leur convenait plus tout à fait, pour trois raisons essentielles qu’ils nous ont exposées : 

  • la difficulté de certains habitants à installer une application depuis l’Apple Store et le Google Store 
  • le coût de maintenance 
  • le manque de souplesse d’un outil mutualisé et dans lequel ajouter une fonctionnalité ou ne serait-ce qu’un champ dans un formulaire est compliqué, voire impossible.

Face à ces trois contraintes, la solution WPWA s’est vite imposée. Les habitants réfractaires aux stores pourront depuis leur navigateur mobile ou desktop, accéder à l’outil via un lien relayé par le site de la ville ou les moteurs de recherche. Au contraire d’une app, la WPWA est référencée, un énième avantage. Les coûts sont très réduits puisque nous restons sur un environnement web dont la maintenance est simplifiée. Quant à la souplesse, elle s’avère totale puisque WordPress permet une grande flexibilité et offre d’innombrables extensions développées sur mesure ou par la communauté. Oui, l’interface est personnalisable et s’adapte à vos besoins.

Une application pour les citoyens, un outil pour la commune 

Un service de signalement urbain présente deux enjeux majeurs : 

  • offrir aux citoyens une interface simple, performante et intuitive. Pour leur donner avant tout envie de participer à l’amélioration de leur cadre de vie.
  • doter les services de la commune d’un outil de gestion efficace qui réduise au maximum le temps à y consacrer. 

Pour ce projet, nous nous sommes focalisés essentiellement sur ces deux aspects. Une conception UX/UI design poussée pour le service citoyen, et une attention toute particulière pour le back office. WordPress s’est vu personnalisé au maximum et enrichi de fonctionnalités maison facilitant le traitement interne des demandes. Un workflow a été conçu pour impliquer l’ensemble des acteurs de la ville (cabinet du maire, services municipaux, direction communication) et fluidifier les échanges. En prise directe avec les besoins clients, nous avons mis en place un outil novateur, se démarquant des autres solutions du marché. Il ne restait qu’à l’habiller aux couleurs de la ville et à lui trouver un nom.

Roncq Direct était née

La première application citoyenne sous WPWA. Après quelques mois – le service a été lancé en janvier 2021 – deux indicateurs essentiels prouvent l’efficacité de la solution. Le nombre d’usagers a augmenté de 58%. Et le processus de traitement a été grandement optimisé, faisant ainsi gagner du temps aux opérateurs municipaux. 

Véritable outil pour la Ville et ses habitants, Roncq Direct est une application clés en mains qui nous a permis rapidement d’améliorer le confort et le cadre de vie, par des signalements de citoyens sur des problématiques rencontrées sur le territoire. Le travail réalisé en amont, conjointement avec l’agence CAD et les services municipaux, a facilité la mise en ligne rapide de l’application et sa prise en mains par les services.

Amélie LeveugleDirectrice de Cabinet, ville de Roncq

Un coup d’oeil sur Roncq’Direct ?

Allô ma ville ? J’ai un problème ici.

Une solution d’avenir pour les communes

Ce projet a nécessité environ 200 heures de réalisation, réparties en conception, développement et tests utilisateurs. Après quelques semaines, la satisfaction était telle, côté citoyen comme municipalité, que nous en sommes venus à l’idée de reproduire ce modèle pour d’autres communes. Voilà comment notre solution SignalMe a vu le jour, une simple application web qui invite les citoyens à remonter les problèmes rencontrés dans leur ville. Et qui aide la municipalité à les gérer. On peut parler d’un produit gagnant-gagnant, n’ayons pas peur des mots. Nous sommes convaincus que l’outil peut intégrer aisément des écosystèmes municipaux, d’autant qu’il peut venir se greffer à un site WordPress existant. Une première brique dans une solution citoyenne participative plus globale ? On peut en effet imaginer d’autres services citoyens allant dans ce sens. N’ayons peur de rien.

Nous espérons que cet article vous donnera envie d’en savoir plus sur SignalMe. Si c’est le cas, il suffit d’utiliser le gros bouton ci-dessous. Si non, ce n’est pas si grave, car si vous êtes arrivés jusqu’ici, nous nous en contenterons.

Pour aller plus loin, nous rappelons que nous avons écrit quelques billets sur ces sujets qui n’ont pas fini de nous passionner. Suivez le guide : 

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Florian Bourgeois
CTO - Expert développement / Consultant IT et stratégie digitale
made by CAD